Les venelles de l'histoire: Lignes de force, lignes de vie, un siècle d'histoire sociale

Pour l’édition des Venelles de l’Histoire de cet été, ne vous attendez pas à déambuler dans les ruelles de la ville. Après 37 ans de visites théâtrales où le public partait dans un circuit de venelles et de places à la découverte d’ancêtres, illustres ou parfaitement inconnus, qui ont participé à l’histoire de la ville, le Théâtre de la Corniche choisit de faire revivre un siècle d’histoire sociale de la cité en s’installant dans la Maison du Peuple qui fête cette année, ses cent ans.

Témoin de la vie sociale du pays de Morlaix pendant un siècle, la Maison du Peuple fournit un toit aux syndicats qui l’avaient financée, tout en développant des activités d’éducation populaire, à une époque où MJC et centres sociaux n’existaient pas encore sur la ville : bibliothèques, cinéma, conférences, spectacles… Elle s’est bien sur retrouvée au cœur des évènements qui ont traversé toute cette période : le Front Populaire, avec l’installation de la première Auberge de Jeunesse du Finistère, l’implication dans l’accueil des réfugiés espagnols, l’ouverture à d’autres formations, politiques, sociales, humanitaires…

Elle en a traversé tous les évènements nécessitant la défense des salariés : de la grève des dockers en 1924 jusqu’à la fermeture de l’AOIP ou de l’abattoir de volailles de Guerlesquin, en passant par l’effervescence de mai 68 et par l’occupation des locaux par les crêpières de Pleyber-Christ venues confectionner des galettes vendues au bénéfice des grévistes.

C’est une forme d’hommage que le Théâtre de la Corniche, par ce spectacle, rendra à ces hommes et ces femmes, et particulièrement à Yves Guyader, à l’origine du projet de doter la ville de cette maison du peuple, mais aussi à toutes celles et tous ceux qui continuent à faire vivre la raison d’être de cette association. Un peu dans l’esprit de Louis Guilloux, l’auteur briochin de „la Maison du Peuple“ :
„Nous ne ferons rien que par nous-mêmes. Il nous faut une maison… une Maison du Peuple, …
Avec nos bras, camarades, on peut bâtir. En y mettant chacun du sien, on peut trouver un peu d’argent et acheter le terrain. Les syndicats nous y aideront. Chez nous, nous serons libres. Nous ne devrons rien à personne. Nous ferons des conférences pour les ouvriers, pour les enfants des ouvriers….“
Louis Guilloux. La Maison du Peuple

Il est prévu deux représentations par jour. Une version plus courte à 18h, et uniquement dans la cour d’accueil (pour permettre l’accueil de PMR.) La seconde à 20h30 circulera dans les différents niveaux du bâtiment.